Sans doute encouragés par la « prime à la casse », les recteurs rivalisent d’invention pour supprimer des emplois. Au royaume de l’Éducation nationale, la liquidation est reine.
Dans les écoles
La rentrée 2011 sera marquée par la suppression systématique des postes d’intervenants en langue vivante. Pas à une contradiction près, le ministre annonce un plan langue dès la maternelle... avec des intervenants extérieurs venant des lycées et collèges. Les conseillers pédagogiques de circonscription subissent le même sort alors même que la réforme de la formation des enseignants rend leur présence encore plus nécessaire. Sans vergogne, la rectrice de Lille annonce la division par deux de la scolarisation à 2 ans...
Dans le second degré
Plus d’élèves moins de postes… La poussée démographique (+48 000 élèves) rend plus aiguës les 4800 suppressions prévues. Les rares décharges accordées aux stagiaires ont vécu, comme à Bordeaux. Dans les LEGT, les recteurs bafouent les textes fondant les dotations. À Toulouse, on invente des dotations pour des demi-sections. À Limoges, la norme de calcul des dotations se fait indépendamment des séries...
La réforme du bac pro est payée plein pot par les lycées professionnels. À Rouen, le rectorat transfère même au privé des formations qui auraient dû relever du public. Les collèges voient leurs effectifs par classe exploser. La norme à 30 est de retour.
Sources : SEUNSA